L’enjeu environnemental

Avec une superficie de 2 345 444 km², la RDC se présente comme une solution aux défis du changement climatique et de la transition énergétique.

En effet, elle fait partie des six pays africains de l’espace francophone qui abritent l’essentiel du Bassin du Congo (62 % de sa superficie et 80 millions d’hectares de terres arables), et elle détient 52 % des ressources en eau douce d’Afrique, soit 10 % de celles de la planète. Le Bassin du Congo couvre 298 millions d’hectares de forêts tropicales, capables de séquestrer 1,5 milliard de tonnes de CO₂ par an, ce qui représente 4 % des émissions mondiales. Quant aux forêts de la RDC, elles séquestrent chaque jour 24,5 gigatonnes de gaz à effet de serre, dont les trois quarts sont concentrés sur 43 % de la superficie du pays.

La RDC possède également d’importantes tourbières qui constituent un stock naturel de plus de 30 gigatonnes de CO₂, soit plus de deux ans d’émissions mondiales de gaz à effet de serre ou l’équivalent de 15 années d’émissions des États-Unis. Ces tourbières couvrent une superficie équivalente à celle du Royaume-Uni et s’étendent sur deux pays francophones : la RDC et le Congo-Brazzaville.

En outre, la RDC détient d’imposantes réserves de minéraux stratégiques, tels que le lithium et le cobalt (70 % des réserves mondiales)

Les réserves minérales de la RDC, telles que le cobalt (70 % des réserves mondiales) nécessaires à la fabrication des batteries électriques, le colombo-tantalite (coltan), le germanium, et bien d’autres, sont indispensables à la transition énergétique et écologique. Sans elles, il sera impossible de contenir l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C.

La RDC se positionne comme une réponse naturelle aux déséquilibres climatiques et joue un rôle moteur au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), transformant cette dernière en locomotive de l’action climatique. Forte de ses potentialités environnementales, la RDC propose une démarche francophone allant au-delà de la simple conservation de l’environnement, en considérant le changement climatique comme une opportunité de développement économique pour les pays membres de l’OIF. Elle reconnaît également le rôle essentiel des populations autochtones dans la préservation et la gestion rationnelle des ressources environnementales.

Ainsi, la RDC, principal réservoir de carbone tropical, apparaît comme une réponse potentielle aux défis du développement durable pour l’Afrique et le monde. Il est donc essentiel de :

  • Mobiliser davantage les partenaires techniques et financiers (PTF), particulièrement ceux de l’espace francophone, pour augmenter les revenus au bénéfice des populations locales et ainsi lutter contre la pauvreté.
  • Instaurer une « citoyenneté climatique » au sein de l’espace francophone, où chaque citoyen participe activement à la protection et à la conservation de l’environnement, tout en renforçant l’engagement politique à tous les niveaux dans la lutte contre le changement climatique.
  • Encourager l’appropriation citoyenne et mobiliser la société civile pour la formation et l’éducation civique en faveur d’un environnement sain. Car agir en citoyen pour respecter l’environnement, c’est sauver la planète.

Les perspectives pour une Francophonie environnementale intégrant les problématiques émergentes devraient inclure :

  • La Nouvelle Économie du Climat
  • La gestion des tourbières
  • L’accès aux financements pour le climat
  • La prise en compte des peuples autochtones
  • Les questions de genre dans la lutte contre le changement climatique

Dans cette optique, l’OIF devrait être un porte-voix sur la scène internationale pour valoriser la contribution des forêts du Bassin du Congo à l’atténuation des effets du climat. Elle pourrait également soutenir les pays membres situés dans les trois grands bassins forestiers, en particulier ceux de l’espace francophone, dans une approche concertée face aux défis du changement climatique et du développement durable.

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